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Le Socialiste, 5 mars 1905

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Le Socialiste
5 mars 1905


Extrait du journal

Aux désastres se superposa le chômage ; les salaires de famine, 350, 400, 500 francs par an, se réduisirent encore, puis les aie fiers, sans commandes, fermèrent Alors les prolétaires n’eurent plus de recours que dans la levée en masse. Ceux qui ne travaillaient plus incitèrent à l'action ceux qui travaillaient encore; les centres manufacturiers étaient plus ou moins dégarnis de troupes. D’un bout à l’autre de l’empire, les grèves se multiplièrent. C’est la grève qui donne son empreinte — avec l’atroce dénuent, à l'heure présente. Une crise de misère aussi précéda 89, mais l’autorité de Louis XV1, et les rouages du vieil Etat français étaient encore moins désagrégés et moins impuissants que l’appareil du tsariste contemporain....
Le Socialiste (1885-1923)

À propos

Le Socialiste est un périodique ayant paru entre de manière hebdomadaire entre 1885 et 1914. Par la suite, il paraît de façon irrégulière jusqu’en 1923. Il est à ses débuts l’organe du Parti ouvrier (Parti ouvrier français à partir de 1893) fondé en 1882 par Jules Guesde et Paul Lafargue, lesquels font partie de son comité de rédaction. Après l’unification du mouvement socialiste en 1905 et la création subséquente de la SFIO, il devient l’organe du nouveau parti jusqu’en 1914. Il lui reste fidèle après la scission de Tours.

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