Extrait du journal

Dans une série de spirituelles chroniques, notre collaborateur, M. de Mauprey, a entrepris de caractériser, de photographier en quelque sorte, le public spécial de chacun des théâtres de Paris. Nous ijermettra-t-on de dire à notre tour un mot du public en général, de ce public dont les auteurs se plaignent plus souvent qu’ils ne le remercient, et cela est. tout naturel. Ceux qu’il siffle le détestent; ceux qu’il n’écoute pas ne l’aiment point, et ceux qu’il ne loue qu'à demi le méprisent; il n’a pour lui que ses propres favoris et nmx-Ià sont rares. A tout prendre, il a des qualités et des défauts. Il ressemble à chacun de nous, condamnant le soir ce qu'il a aimé le matin; il est mobile, et bien qu'il ne se compose de femmes que pour une moitié, il leur ressemble tout à fait et, pour parler galamment avec Molière, sa tête...