Extrait du journal

UNE MORT MYSTÉRIEUSE Du Gaulois : Le parquet vient d’ouvrir une enquête sur la fin mystérieuse, jusqu’ici, de la baronne de M..., qu’on croit avoir été victime d'un empoisonne ment criminel. On parle d’un drame de famille et, à Nice, la mort de la baronne de M..., née P..., cause une grande émotion. Son mari, le baron de M..., âgé de trente-cinq ans, est fou ; leur fils, âgé de treize ans, est ac tuellement en Russie. La baronne de M..., qui est fort riche, vivait dans une demeure somptueuse, entre son mari et sa belle-mère. Son corps a éié embaumé aujourd’hui; il sera transporté ultérieu rement en Russie ; les viscères ont été confiées à 1’ xamen d’un médecin militaire; l’autopsie a été confiée aux docteurs Guillabert et Ferbut. ENLÈVEMENT 0 UNE FILLETTE Du Petit Journal : Une disparition mystérieuse, qui rappelle par certains points celle de la petite Alice Neut, a eu lieu dimanche dernier. Hâtons-nous d’ajouter, cependant, qu’il n’y a pas, en cette affaire, de cadavre jusqu'à présent du moins. Une fillette de dix ans, Marie Ferri, a disparu dimanche, sans que tes recherches faites jusqu’à présent aient permis de retrouver ses traces. Marie Ferri, dont a mère habite Marseille, de meurait depuis le mois de juillet dernier chez sa tante, Mme veuve Bladner, qui tient un débit de vins, 38, rue Caumartin. C’est dimanche matin, vers onze heures, que la fillette a disparu. Ce jour-là elle avait dit à sa tante qu’elle allait rue Joubert chercher des lacets chez une de ses petites camarades d’école. Mme Bladner laissa sortir l’enfant; depuis elle ne l’a plus revue. M. Guénin, commissaire de police du quartier, a fait prendre des renseignements à l’école des sœurs, me de la Chaussée-d,Antin, où Marie Ferri se rendait tous les jours. Aucune élève de cette école ne demeure rue Joubert; l’enfant aurait donc menti sur ce point. De l’enquête qui a été faite, il résulterait qu’à l’époque où Marie Ferri est venue demeurer chez sa tante, c’est-à-dire au mois de juillet dernier, elle aurait été, malgré son excessive jeunesse, en butte aux attentions d’un individu inconnu qui se trouvait souvent sur son passage, lors qu’elle se rendait à l'école. Cet individu l’aurait même questionnée à plu sieurs reprises et lui aurait demandé où elle de meurait. NÉCROLOGIE Du Figaro : M. Charles- Bourgeois, substitut au tribunal- de la-.Seine, est-décédé hier en son domicile, rue des Ecoles, 40, des suites d’une phtisie galopante te magistrat avait quarante et un waa....