Extrait du journal

M. Paul de Cassagnac, dans XAutorité, blâme les bonapartistes du département de la Charente qui, après avoir laissé deux sièges sur six aux royalistes en 1885, et leur en avoir encore laissé un en 1889, veulent aujourd'hui tout prendre, au ris que de compromettre l’union conserva trice, non-seulement dans la Charente, mais dans toute la France. Il termina par les réflexions suivantes : Le prince Victor Napoléon a-t-il, oui ou non, une action sur les impérialistes de la Cha rente ? Le comité central impérialiste dont le gé néral du Barail est le président, existe-t-il encore? Y a-t-il encore un parti impérialiste, officiel, constitué, capable de suivre une ligne politique et en état de comprendre en fait d’intérêts, des intérêts plus généraux, plus universels, plus étendus que les intérêts locaux de tel ou tel département? Telles sont les questions que je pose nette ment. Et si le prince Victor-Napoléon est autre chose qu’une allégorie, s’il a pouvoir et vou loir, si le comité central impérialiste fonctionne encore, si, en un mot, il survit encore un ves tige quelconque de l’ancienne organisation impérialiste que j’ai connue si puissante et si éclairée, quarante-huit heures ne se passeront pas sans que les dissidents de la Charente soient officieusement, mais énergiquement in vités à ne pas porter une main imprudente et coupable sur F Union conservatrice, sans laquelle il n’y a plus, pour les impérialistes et pour les royalistes, qu'à désespérer de l’avenir et à s’incliner devant le triomphe définitif de la Gueuse. Le parti politique assez fou, assez aveugle, assez peu patriote, pour amener volontaire ment et de propos délibéré un pareil résultat, qu’il s’appelle la Royauté ou l’Empire, serait jugé sévèrement et abandonné par tous les honnêtes gens. Paul de Cassagnac. Il BILAN DU dSl MUNICIPAL DE PARIS Depuis que les conservateurs ont été remplacés au pouvoir par les républicains et que la majorité d’opportunistes et d’au tonomistes installés à l’Hôtel de Ville a pu se livrer à toutes ses fantaisies, les dé penses ont augmenté dans une proportion énorme sans aucun profit pour la ville et ses habitants. Le Nouvelliste du dix-huitième arrondis sement relève les chiffres suivants, qui montrent ce que coûte l’administration du Conseil municipal : En dix ans, dit notre confrère, le budget mu nicipal a augmenté de 80 millions; Le budget des travaux publics de 22 mil lions ;...