Extrait du journal

S'il faut en croire les informations de la Nouvelle Presse libre, ce n'est pas dans les rangs du parti centraliste que François-Joseph chercherait de nouveaux conseillers. Le projet de l'empereur et des hauts personnages politiques dont les inspirations ont déterminé son dernier revirement, serait de former « un ministère de compromis modifié », c'est-àdire ayant pour mission de continuer avec de notables tempéraments la politique du comte Hohenwarth. La question est de savoir si cette attitude de justemilieu est désormais possible, et si, en s'y rattachant, on ne courrait pas risque, dès le premier jour, de se trouver complètement en l'air entre les Allemands et les Slaves également hostiles etégalement disposés à se lancer dans une opposition sans merci. La Correspondance slave nous apporte le texte des deux discours adressés par M. Rieger à ses compatriotes, à son retour de Vienne à Prague, où les autonomistes lui ont fait une ovation enthousiaste. Le langage de ce personnage a été modéré dans la forme, mais il n'en accuse pas moins un esprit de résistance absolue à toute concession qui porterait sur ce que les Tchèques de Bohême appellent leur droit historique « Nous revenons, a-t-il dit, d'un combat d'où nous sommes sortis avae les honneurs de la guerre. Nous sommes repoussés, mais non pas écrasés. Notre cause n'est pas perdue et ne peut pas être perdue. Dans les circonstances actuelles, il pourrait aisément arriver que la personne élevée du souverain fût l'objet de quelques récriminations, mais Sa Majesté était dans une situation très difficile; • entré nous et sa personne s'étaient glissés des éléments étrangers ( allusion à M. de Beust), des éléments...