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Le Temps, 3 octobre 1935

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Le Temps
3 octobre 1935


Extrait du journal

II. est à.noter,..avant tout, que les cabinets dé Paris et-de Londres font preuve dé la plus; grande réservé, en ce qui concerne les points faisant l'objet des. négociations en cours. Non seulement on ne possède aucun texte précis auquel on puisse se référer pour apprécier [exactement les principes en cause, mais, comme il s'agit, croyons-nous, de simples conversations par la. voie diplomatique ordinaire, on peut même supposer qu'aucune formule in'a été établie au sujet de précisions que Londres demanderait sur des cas particuliers. C'est assez dire qu'il ne faut accueillir qu'avec la plus grande réserve les informations publiées de différents côtés, et qui, telles qu'elles sont présentées, paraissent plutôt avoir le caractère d'inductions et de déductions assez téméraires parce que, sous l'empire des circonstances actuelles, on est tenté de les appliquer à la position de l'Italie. On peut dégager de certains commentaires de la presse d'outre-Manche que l'Angleterre voudrait être fixée sur l'attitude de la France dans le cas où, avant l'application [effective des sanctions à décider éventuellement à l'unanimité par le conseil de la Société des nations, des unités de la flotte britannique en Méditerranée seraient l'objet d'une attaque de la part de forces italiennes, en raison des mesures préalables prises par le gouvernement du Royaume-Uni. On va jusqu'à souligner que Londres désire savoir si, dans un tel cas, la flotte britannique pourrait disposer des bases navales françaises et compter sur l'appui de la flotte française. Il paraît bien que la question ne se pose pas absolument en de tels termes, et qu'à vouloir discuter cet aspect particulier des choses on risque de faire porter le débat sur une conséquence éventuelle - et d'ailleurs jtout à fait improbable - d'un accord à conclure sur ce qui serait, en réalité, une extenision de l'article 16 du pacte de la Société des nations....

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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