Extrait du journal

cuve et le foyer de coke métallurgique, dont la combustion est activée par des ventilateurs semblables à 'ceux des fours à manche en usage dans les fonderies. Quand toute la masse des gueusets de fonte s’est liquéfiée, en descendant sur la sole de la cuve, on ex trait tout le charbon qui reste dans le foyer, dont les parois sont élevées au rouge blanc. Gela fait, on ferme hermétiquement la porte, et l’on ouvre le robinet, qui laisse arriver la vapeur d'une chaudière dans la boite, d’où elle s’échappe par huit cent dix-neuf orifices capillaires, quelques instants avant qu’on ait débouché un tras de coulée, par lequel toute la fonte liquide tombe de la cuve dans le foyer. Les filets de vapeur qui traversent de bas en haut la fonte, se décomposent en partie. L’oxygène provenant de cette décomposi tion oxyde d’abord le fer, qui est le plus abondant, et brûle progressivement le carbone, le silicium et certains autres éléments de la fonte. L’hydrogène correspondant,-agissant à une très haute température, épure l’alliage, en lui enlevant toute trace de soufre, d’arsenic et même de phosphore. Comme la fonte de Ruelle, seconde fusion, contient 3.5 0/0 de carbone, il faut, pour en convertir 1,000 kil. eh acier, les 88 kil. d’oxy gène contenus dans 100 kil. de vapeur d’air. Si toute cette vapeur se décomposait, la calorimétrie nous apprend que la combustion élèverait le bain au delà de 1,100”. Or, l’ex périence démontre qu’à cette température l’oxyde de fer céderait les 88 kil. d’oxygène aux 30 kil. de carbone pour convertir la fonte er acier fondu. Gomme la vapeur traverse le bain avec une immense vitesse, elle n’a pas le temps de s’y décomposer ; toute celle qui s’échappe avec son oxygène refroidit graduellement la fonte qu’elle finit par solidifier....