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Le Temps, 20 septembre 1878

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Le Temps
20 septembre 1878


Extrait du journal

Le Times, dans son leading article, fait les ré flexions suivantes sur la revue de Vincennes ; Il y a quelque vingt ans, une démonstration mili taire comme la revue de dimanche à Vincennes au rait été regardée comme une menace adressée par la Franoe à l’Europe, ou tout au moins comme un acte de jactance. Preuve frappante du changement sur venu dans la politique française, le rétablissement visible des forces militaires de la France ne prête à aucune interprétation de ce genre, pas même en Allemagne. L’armée, dont le maréchal de Mac-Mahon a inspecté une portion il y a deux jours avec un juste orgueil, peut se comparer avec toutes les armées que le second empire ait jamais possédées, mêmé sur le papier, et elle offre ces ressources de développement dont le système militaire de Napoléon III et de ses maréchaux a manqué si tristement à l’heure de l’é preuve. Tous les Français, sans distinction de parti, peuvent être fiers des résultats obtenus, qu’atteste la revue de ,Vincennes. Quand M. de Bismarck, il y a plus de sept ans, im posa de si dures conditions à MM. Thiers et Jules Favre.il semblait que la puissance militaire de la France se fût évanouie sans retour. La plus grande partie de ses troupes disciplinées était prisonnière en Allemagne : ses nouvelles levées avaient été mi ses sur pied par un zèle patriotique ardent, mais pas toujours bien dirigé; elles avaient été désorganisées et découragées par des revers répétés et écrasants. Les conquérants avaient à peine besoin, semblait-il, de prendre en considération les chances d’un relè vement. Mais la France a été aussi énergique dans ses efforts pour reconstituer sa puissance militaire que dans sa résolution de payer l’indemnité, de met tre fin à l’occupation allemande et de restaurer son crédit financier. M. Thiers a toujours redit avec insistance qué son pays ne serait en sécurité qu’à la condition d’être fort, et pendant son séjour aux affaires il fit échec à toutes les tentatives, parties do différenf intervenir dans la réorganisation de l’arméër En...

À propos

Le Temps, nommé en référence au célèbre Times anglais, fut fondé en 1861 par le journaliste Auguste Neffzer ; il en fit le grand organe libéral français. Il se distingue des autres publications par son grand format et son prix, trois fois plus élevé que les autres quotidiens populaires. Son tirage est bien inférieur à son audience, considérable, en particulier auprès des élites politiques et financières.

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