Extrait du journal

La réponse faite par M. âi Rudini à l'interpellation du sénateur marquis Camporeale sur les récents mouvements populaires, montrait déjà que le gouvernement était parfaitement conscient de son devoir. Tout en attribuant aux émeutes d'Ancône, de Macerata et de Sinigaglia un mobile révolutionnaire, le président du conseil n'était pas aveugle aux autres réalités : dl convenait parfaitement de la difficulté de vivre et annonçait de prompts remèdes. L'effet de ses promesses n'a point tardé. Le premier décret signé par le roi n'est pas le rapport d'une classe militaire, c'est un allégement ides droits de douane sur les blés étrangers jusqu'au 30 avril, c'est-à-dire jusqu'à la fin de la saison dure. M. di Rudini ne s'est- pas laissé impressionner par les derniers soubresauts qui ont suivi les désordres des Marches. Il n'a pas icru suffisantes les mobilisations de troupes ni sédé à la tentation qu'on lui suggérait de restaurer les rigueurs du domicilio coatto, de l'internement des suspects....