Extrait du journal

Les explications échangées entre les cabinets de Madrid et de Rome ont clos l'incident diplomatique soulevé par la manifestation à laquelle un membre du ministère espagnol s'était abandonné, à la tribune des Cortès, en faveur du pouvoir temporel du pape; elles n'ont pas. calmé l'agitation que les encouragements, inconsidérément donnés aux passions cléricales par le ministre des travaux publics, ont provoquée dans une partie du clergé ibérique. La plupart des évêques de la péninsule se sont montrés froissés de la satisfaction accordée aux susceptibilités italiennes, et le désaveu plus ou moins explicite infligé par MM. Canovas del Castillo et Elduayen aux paroles de M. Pidal ne les a point ^portés à modérer leur propre langage. Dans leurs mandements et dans leurs sermons, les prélats espagnols ne cessent d'affirmer leur esipoir dans le rétablissement du pouvoir temporel, et les archevêques de Burgos et de Valence n'ont pas craint de faire appel à la ferveur religieuse de la nation espagnole pour hâter l'accomplissement de leurs voeux....