Extrait du journal

Nous recevons d’un de nos correspondants parti culiers la dépêche suivante : Tunis, 25 mars, 2 h., soir. Hier, le baron d’Estournelles a présenté au bey, à Marsa, le général Riu, commandant de la subdi vision de Sousse. Le général a dit au bey qu’il venait de traverser une partie de la Régence et qu’il avait eu l’occasion de constater partout la fertifité du sol, le dévoue ment des habitants et leurs sympathies pour la France. Tous les avantages dont profite actuellement la population — a ajouté le général — sont dus à la sollicitude du ministre résident, à l’affection que le bey porte à son pays, et surtout à l’entente parfaite qui règne entre le représentant de la France et le gouvernement beylical. Le bey s’est montré touché de ces paroles et a répondu en ces termes : Je vous remercie des paroles que vous venez de pro noncer. Pendant votre commandement, vous avez su faire aimer l’occupation française et respecter mon gou vernement. Vous avez ainsi répondu aux intentions du président de la République en même temps que vous avez rempli ses promesses envers moi. Je suis très heureux de vous voir et de vous remer cier. Je compte sur votre loyal dévouement, comme sur celui de tous les généraux de la grande nation qui couvre la Régence de sou protectorat. Je place ma con fiance tout entière dans son amitié, et je compte sur le solide appui de ses représentants. Après ces paroles, le bey a prié le général de lui présenter les officiers de son entourage auxquels il désirait laisser uu souvenir. Demain, le général Boulanger, après sa visite officielle à la résidence, sera présenté au bey. — D....