Extrait du journal

pecter la liberté des coquins, ira-t-on • jusqu’à sacrifier celle des honnêtes gens? Il n’y a qu’un point où nous donnions volon tiers raison à M. Gaillard dans sa critique. Déjà la loi sur la presse mettait certaines armes aux mains du gouvernement. Le gouvernement n’en a pour ainsi dire pas usé. La chose s’explique. On ne peut pas facilement déférer au jury, sur tous les points où ils se produisent, au moment où ils se produisent, les délits de cette nature. Mais, ce qu’il faut retenir dos observations de M. Gaillard, c’est qu’il ne suffit pas de voter les lois : il faut encore les appliquer. La Chambre vient d’en voter une; elle a fait son devoir en la votant. C’est au gouvernement qu’il appartient de faire le sien en l’appliquant. Il y est du reste très résolu ; il sait que l’opinion publique est fort animée contre les auteurs et les complices du délit en question ; il sait que, s’il se montre très ferme et très sévère, tout le monde lui donnera raison, et queM. Henry Maret lui-même sera fort empêché fie lui donner tort. Voilà enfin un point où presque tout le monde est d’accord, Prôfitons-en, pour une fois que cela se ren contre. — 4 — LETTRES D’EGYPTE...