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Le Voltaire, 14 février 1899

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Le Voltaire
14 février 1899


Extrait du journal

Il faut, en effet, être aveugle pour ne pas se rendre à l'évidence; il faut n'avoir ni yeux, ni oreilles pour ne pas voir et pour ne pas entendre . Ceux qui appellent un coup d’Etat de leurs vœux, ceux qui le préparent, ne sc cachent guère cependant. Ils conspirent au grand jour et clament à tous leur conspiration et leurs espérances : — ils les clament jusque dans les couloirs du Palais-Bourbon, où, l’autre jour, devant dix de ses collègues, 1 un des chefs du parti royaliste, parlant dis républicains et s’adressant à 1 un des bonapartistes les plus ardents, disait : « il n'y a qu'un coup d Etat qui, « demain, nous débarrassera de ces « gens-là ! »...
Le Voltaire (1878-1930)

À propos

Lancé le 5 juillet 1878, Le Voltaire remplace Le Bien public d'Émile Ménier à l’occasion du centenaire de la mort du célèbre philosophe des Lumières. Administré par Charles Marpon, copropriétaire, et dirigé par Aurélien Scholl, il se définit comme le « Figaro des républicains », soutenant d’ailleurs la politique de Gambetta. En juin 1879, Julien Lafitte remplace Scholl à la direction. Au final, Le Voltaire aura su se démarquer par la qualité de ses journalistes et contributeurs tels qu’Émile Zola, les frères Goncourt, Guillaume Livet ou Paul Alexis.

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