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L’Écho d’Alger, 5 décembre 1918

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L’Écho d’Alger
5 décembre 1918


Extrait du journal

Admettez pour un instant que les Alle; mands prêtent le flanc à l'exécution d'un tel programme, quel soulagement ce serait pour nous tous ! Car il est incontestable que, depuis la conclusion de l'armistice, nous éprouvons, les uns et les autres, l'impression que la guerre n'a pas fini comme elle aurait dû. Chacun sait que si elle avait duré quelques jours de plus, elle aboutissait, pour l'Allemagne, à la plus grande catastrophe militaire de l'Histoire du monde : plus de 2 millions de Boches se voyaient forcés de capituler en rase campagne. C'est pour prévenir ce cataclysme que les Allemands ont eu tant -de hâte à conclure l'armistice et qu'ils ont accepté, à l'aveuglette, toutes nos conditions. Mais depuis qu'ils se sont ressaisis, ils ne veulent plus avouer qu'ils ont été béttus et se préparent,, au contraire, à résister, pour le cas ou nos conditions de paix leur paraîtraient par trop dures....

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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