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L’Écho d’Alger, 19 janvier 1933

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L’Écho d’Alger
19 janvier 1933


Extrait du journal

Je sais bien que les grands chefs des organisations d'espionnage et de contreespionnage ont une très haute opinion d'eux-mêmes et qu'ils opposent un sourire méprisant aux profanes qui osent mettre en doute leur utilité- En réalité, cette utilité ne se démontre que par l'instinct de conservation animant les membres d'une corporation qui vit ,de l'espionnage ou qui l'exerce par pur dilettantisme. Mais à part quelques rares faits qui ne relèvent que de la trahison, peut-on citer des exemples véritablement probants d'avantages décisifs obtenus, sur les champs de bataille ou dans les écoles où l'on prépare la guerre, à la suite d'un exploit remporté par l'un des innombrables espions que les nation?...

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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