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L’Écho d’Alger, 29 octobre 1912

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L’Écho d’Alger
29 octobre 1912


Extrait du journal

Ceci dit, il ne faudrait point en conclure que j'accepte sans réserves et sans protestations les idées émises par MM. Tharaud ; bien au contraire, j'arriverai à des conclusions presqu'opposées à celles qui semblent se dégager de leur œuvre, cependant, il! convenait de rendre hommage à l'effort qu'ils ont fait pour exposer la question algérienne sous une forme attrayante et sans parti-pris évident. Les erreurs qui se sont glissées dans l'ceuvre que j'analyse parais-I sent s'y être glissées, uniquement par sur-, prise, et sans que l'on puisse dire que la bonne foi des auteurs ait été un seul instant en défaut. - En effet, se demandant si l'œuvre civili-, satrice, entreprise il y a bientôt un siècle, par la France, ne va point être compromise par l'appétit des étrangers venus à la suite de nos soldats, ils s'expriment en ces termes : « Une fois de plus aurons-nous travaillé pour les autres ? L'aiguille ha-, bille tout le monde et reste toujours nue ! et pourtant l'aiguille française avait cousu ici un merveilleux vêtement : des intrus s'en sont emparés pour s'en vêtir, mais le costume craque de toutes parts; nous le réparons encore. Quand les barbares auront cassé l'aiguille, on les verra dépenaillés et nus comme ils étaient autrefois. » Puis, présentant aussitôt la contre-partie de cette thèse, ils s'écrient : « Qu'aurionsnous fait en Algérie sans l'appui de ces étrangers, qui indignaient si fort mon ami ? Que serions-nous devenus si nous n'avions 1 pu compter que sur la main d'œuvre indigène ? Dormir le long d'un quai, au fond d'une boutique, dans l'ombre des cactùs ; —àiiosci--lie temps 1711 temps un uifJ àDIIJ jardin, remuer un peu de terre, prier, mentir et voler, prendre les défauts de ses maîtres et aucune de ses vertus, l'Arabe sait-il faire autre chose ? Nous avons été trop heureux d'accueillir ces Calabrais !,...

À propos

L'Écho d'Alger était le grand quotidien de l'Algérie française. Fondé en 1912 par Étienne Baïlac, journaliste français né en Algérie, il fut le premier journal colonial à utiliser des photographies de presse. Le journal eut pendant longtemps une sensibilité de gauche, et prônait ainsi le dialogue entre patronat et classe ouvrière en plus d’être favorable à une égalité accrue entre arabes et français. Plus tard, pendant la guerre d'Algérie, il devint le farouche défenseur de l’Algérie française.

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