Extrait du journal

gramme officieux de Washington nous a appris que « la décision prise par le premier ministre de Grande-Bretagne de se faire accompagner par sa fille a pour but de faire ressortir que la visite du chef du gouvernement britannique au pré sident des Etats-Unis ne revêt aucun ca ractère officiel ». Ce qui est bon pour la Maison Blan che vaut pour le . Quai d'Orsay. Miss Ishbel accompagna donc son père chez M. Briand et ainsi fut sauvée la situa tion. Tout de même, il. faudrait s'entendre, car le principe même du féminisme est en cause. Les femmes sont électrices et éligibles en Angletere. Miss Ishbel Mac donald est d'âge à entrer aux Communes et donc a le droit de dire son mot en politique intérieure et extérieure. Sa gra cieuse présence auprès de son père, au titre de chaperon, pourrait-on dire, n'est pas de nature à « neutraliser,» complètement l'entrevue. D'autant que les An glaises semblent très enclines à se mêler des choses de la diplomatie. Voyez plu tôt la dame du Yorkshire, mistress Snowden... Mais gardons-nous , d'envenimer la querelle. Seulement, je me demande par qui M. Briand, célibataire endurci, pourra se faire chaperonner le jour où il voudra rendre à M. Macdonald sa visite d'ami. — Prosper. PARLER de la pluie et du beau temps est, en ce moment, un sujet de conversation courante. Quand je dis « conversation », c'est une façon de parler, car elle n'est généralement guère soutenue. — Quelle chaleur 1 dit l'un. Et l'autre répond, la voix éteinte : — Oui, quelle chaleur I Les plus curieux cherchent, dans le journal, le Bulletin de l'Office national météorologique,çour savoir ce qu'a fait et peut-être ce que fera le thermomètre. Ils ont dû remarquer depuis quelque temps une intelligente innovation dans la rédaction de ce bulletin : on. y in dique la température maximum « à l'abri » et; la température maximum « au sol ». La température à l'abri est prise scientifiquement, sur des appareils placés de telle façon qu'ils ne puissent être influencés par l'ambiance. La tem pérature au sol est prise n'importe où, l'ombre; elle est modifiée par les courants d'air, les réverbérations, etc. C'est cette température « au sol » que nous subissons, hélas 1 Et voilà pourquoi, samedi dernier, alors que les météorologistes enregistraient pour leurs statistiques un maximum de 34° sous abri, l'air que nous respirions dans...