Extrait du journal

Puisque '-nous avons* pris l'habitude de parler — ou plutôt d'écrire par initiales, je .propose les miennes ; elles valent bien la C. G. T., la S. D. N. ou toute autre firme, - sans parier des « initiales » d'Oustric. ' Mais il faut tout de même que je vous explique : L. C. L. M., cela veut dire Ligue contre les mufles. Elle n'existe pas encore, cette ligue, mais sa nécessité s'affirme chaque jour davan tage. Et c'est surtout dans les véhicules de la S. T. C. R. P. que la L. C. L. M. pourra - se rendre utile. La S. T. C. R. P., ce sont les autobus, les tramways ; il y a aussi le métro ; enfin - tout ce qu'on appelle transports en commun. En usez-vous ? Alors vous n'avez pas été sans remarquer que, de plus r en plus, les voyageurs s'y montrent impolis, mufles : les hommes y bouscu lent les femmes ; des jeunes gens pro fitent-de leur agilité pour prendre d'as saut les meilleures places ■ ; et des vieux, des infirmes, doivent souvent se tenir debout tandis que des « costauds » se prélassent sur lés sièges, que .ee soit en première ou en seconde classe. Plusieurs fois je. n'ai pu m'empêcher d'intervenir. Le malotru que l'on invite à céder la place s'incline la plupart du temps ; mais si c'est un mauvais cou cheur, l'incident devient grave et le moins qui puisse arriver c'est de rater le rendez-vous vers lequel on court. Et l'on...