Extrait du journal

C’est à la fin de ce mois que le nouveau décret des postes doit commencer d’être exécuté. On a déjà préparé les clichés qui vont imprimer les petites estampilles qu’on collera sur les lettres qu’on voudra affranchir. M. Pointis, percepteur des contributions di rectes à Arcizac-ez-Angles, est appelé aux mêmes fonctions à Bordes, canton de Tournay. Il est remplacé par M. Ricaud, percepteur surnuméraire à Argelés. La célèbre aventurière Maria de Lagardc vient d’être condamnée à deux mois d’emprison nement par le tribunal correctionnel de Tarbes, jugeant sur appel. RÉFORME DANS LA CULTURE DES POM MES DE TERRE. — M. Leroy Mabille adresse à la Réforme agricole une notice pleine de faits intéressants sur le moyen de faire disparaître la maladie des pommes de terre. Ce moyen est très-simple ; il consiste à planter ce précieux tubercule non pas à la fin de l’hiver ou au printemps, comme on a l’habitude de le taire, mais à la fin de l’automne ou au commen cement de l’hiver. Alors on récolte dès les pre miers jours d’aoùl; les pommes de terre sont en core saines; elles se conservent bien, et on a le temps de préparer la terre pour la couvrir de blé la même année. Remarquez que c’est là tout simplement re venir aux lois naturelles ; car dans la nature les tubercules restent en terre et repoussent leurs germes dès la fin de l’automne, sans attendre après l’hiver. Aussi a-t-on vu, ces dernières années, beau coup d’exemples de pommes de terre, qui, n’ayant pas été récoltées, parce qu’étant gâtées elles n’en valaient pas la peine, ont tout natu rellement reproduit d’elles-mèmes une bonne récolte l’été suivant. C’est donc par plusieurs plantations d’hiver successives que l’on verra disparaître rapidement le funeste fléau. Et notez ce fait remarquable, que pendant que les plantations d’hiver obtiennent de si belles récoltes, les planteurs du printemps en obtien nent de plus en plus mauvaises. Cette année, des champs de pommes de terre sont restés sur place : on ne s’est pas donné la peine de faire la récolte. Il n’y a donc qu’à ouvrir les yeux et re connaître qu’on ne saurait faire violence à la nature impunément. Nous savons bien qu’il est des terres où la plantation d’hiver n’est pas possible ; mais pour quoi choisir celles-là ? Est-ce que l’on sème la lu zerne dans des terrains humides? et faut-il pour cela abandonner la luzerne? On plantera dans les terres qui le permettent, voilà tout. Rien n’est plus simple et plus rationnel que cette indication, qui, d’ailleurs, n’est plus une pure théorie, mais le résultat d’un très grand nombre de faits. Aussi engageons-nous vivement les agriculteurs à y avoir égard. Que chacun en ce moment, qui est justement l’époque favorable, plante donc un champ de pommes de terre sans perdre un jour de plus. Au mois d’août prochain il aura par lui-même la solution de celle grave question....