Extrait du journal

groupes, mes hommes et moi, sur le Pejas. — Très bien, collègue. Votre plan est sage. Je l’approuve entièrement. Rouget croira qu’on le cherche à Saint-Germain : les maudites trompes sonneront au sud, et vous le prendrez au nord. — C’est cela. — Vous savez qu’on peut tirer dessus ? — Oui, je connais les ordres: déli vrer à tout prix le pays de ce criminel. — Mort ou vif, vous m’entendez, cher collègue, il nous le faut demain. Je pars à l’instant, pour qu’on ne re marque pas ma présence. Adieu, et bonne chance ! En disant ces mots, le vieux Michel ouvrit la porte, et abaissant son tri corne sur son visage pour ne pas être reconnu, il reprit, avec son compagnon, la direction de Durtal. A moitié route, Michel entonna à pleine voix une chanson de triomphe qu’il avait apprise en Afrique, et sa joyeuse humeur l’empêcha de remar quer un vieillard qui levait sa tête audessus de la haie bordant la route et qui murmurait entre ses dents : — Quand le renard est joyeux, que les poules se tiennent bien 1 La journée du lendemain 26 octobre fut une de ces belles journées d’au tomne qui fopt rêver les poètes. Le soleil étincelait dans un ciel sans nuages, et ses chauds rayons doraient...