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L’Écho rochelais, 19 novembre 1862

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L’Écho rochelais
19 novembre 1862


Extrait du journal

Les nouvelles d’Italie sont insignifiantes et ne si gnalent aucun fait digne de remarque. Même si tuation générale; même état des choses déplorable dans les provinces napolitaines, où l’antipathie des populations contre le gouvernement piémontais se manifeste de jour en jour avec plus de force et ré siste à toutes les mesures de répression. On attend , non sans une certaine inquiétude, l’issue du conflit engagé entre le gouvernement prussien et les Chambres. La Couronne paraît tou jours décidée à ne pas céder devant des exigences qui lui paraissent une sorte de menace et une atteinte à ses droits. L’événement capital en Espagne, pays où s’agi tent, comme ailleurs, les factions politiques, est le refus de M. Mon de présider les Cortès. Ce refus a produit une sensation d’autant plus vive à Madrid , qu’il est motivé sur la désapprobation de l’attitude prise par le Cabinet dans l’affaire du Mexique. C’est encore la*dépêche de M. Drouyn de Lhuys aux Cabinets de Londres et de Pétersbourg qui dé fraie presque exclusivement la polémique de la presse française et étrangère. On a pu croire un moment que la Cour de Russie entrait dans les vues du gouvernement français, sans se préoccuper de la détermination favorable ou contraire de la Grande-Bretagne. Il est certain au jourd’hui quelle subordonne sa conduite à des con ditions qui semblent impliquer un refus. La Russie craint par-dessus tout que la médiation , si amicale et désintéressée qu’elle fut, ne prit aux yeux des Américains le caractère d’une pression collective et irritante. En résumé, de part et d’autre on opine en faveur d’un ajournement, tout en déplorant les calamités qu’entraîne une lutte ardente et sans terme prévu. Avant de s’engager dans une démarche délicate et qui peut avoir de graves conséquences, on tient sur tout à ce que le résultat des élections politiques soit connu. Si, comme tout le fait augurer, d’après les avantages déjà obtenus par les démocrates, ceux-ci l’emportent sur les républicains , les puissances in tervenantes trouveront plus de chances de réussite dans leur tentative de médiation et pourront agir plus sûrement lorsqu’elles auront tout au moins pour elles l’appui moral du parti modéré devenu plus fort et plus influent. M. Drouyn de Lhuys, quels que soient les motifs réels de la Russie et de l’Angleterre, n’a donc pu leur faire accepter ses propositions. Moins que tout autre probablement il en aura été surpris, car on ne suppose pas qu’il les ait adressées aux cours de Londres et de Russie sans être au préalable informé de leurs dispositions , sans savoir par ses agents di plomatiques quel accueil était réservé à ses offres. Dans cette hypothèse, son acte politique n’en serait pas moins significatif : il poserait un premier jalon sur la route qui mène à une œuvre de pacification ,...

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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