Extrait du journal

Après une réplique du rapporteur, M. Chaumontel, le projet est adopté. On passe â la discussion du budget des dépen ses de 4 885. M. Chesnelong attaque la politique financière du Gouvernement. Il passe en revue les folies des cabinets qui se sont succédé depuis quelques années : le plan Freycinet, le plan Paul Bert, le plan Jules Ferry. « Pensez-vous donc, messieurs, s’écrie l’orateur, que vous pourrez soutenir longtemps le poids d un budget extraordinaire en déficit de 200 mil lions ? • M. Chesnelong termine par une superbe pérorai son : « Si les élections générales ne viennent ar racher le pays à cette politique de désorganisation et de ruine, nous arrivons à une de ces situations inextricables qui ont toujours été le prélude de» grandes catastrophes. » Cette parole produit une profonde impression, non-seultment à droite, mais surtout dans les rangs de la gauche, qui ne proteste pas. M. Tirard, ministre des finances, prend la parole. Il explique à sa façon comment certaine* dépenses inattendues et certains crédits du même genre figurent au budget ordinaire. Il n’a fait qu’imiter les gouvernements pré cédents. Suit la confession annuelle que fait le ministre de l’exagération des travaux du plan Freycinet. Le discours ministériel prend fin à 5 heures. La suite de la discussion est renvoyée....