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L’Écho rochelais, 22 novembre 1940

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L’Écho rochelais
22 novembre 1940


Extrait du journal

thie et ses encouragements. En écrivant ces lignes je vois, s’entassant sur mon bureau, les demandes d’emploi de braves garçons qui veulent tous une situation, sans avoir le moyen effectif de gagner leur vie. Je persiste à dire qu’un bon ouvrier est ra rement en chômage. Sur les 1.100.000 chômeurs dont plus de 600.000 dans la région Parisienne, il y a surtout des gens qui sont de simples ma nœuvres non spécialisés, ou des travailleurs dont les professions sont mortes, et qui auraient h coin d’être reclassés. Que notre confrère jete un regard sur nos campagnes : il verra que dans nos chefs-lieux de canton les bons ouvriers en fer et en bois sont depuis longtemps partis, et qu’il n’y reste guère que des gens âgés qui disparaitront, hélas, très vite. Impossibilité d’avoir de bons ouvriers élec triciens : un grand nombre de localités impor tantes n’ont pas, en France, de spécialistes qua lifiés. Et nous ne formons plus d’apprentis... Ne croit-il pas avec moi, qu’il serait meilleur de maintenir à la campagne, en leur assurant des situations raisonnables, des ouvriers spécia lisés, plutôt que d’envoyer des ciemi-instruits venir encombrer les rôles des bureaux de chô mages dans les grandes cités ? Je n’ai jamais demandé « qu’on réserve les bonnes places aux bourgeois et aux capitalistes, pour que les pauvres bougres restent toujours !s domestiques de ces Messieurs ». Ce langage périmé, qui sent l’antre maçonnique à plein nez, a pu à un moment donné faire illusion aux zones de toutes catégories. « Bourgeois », « capitalistes », « domesti ques » : vocabulaire éculé que seuls des esprits attardés dans les conflits d’autrefois peuvent essayer de faire reservir. C’est d’ailleurs avec l’enseignement des droits, et la méconnaissance absolue des devoirs, que la France a perdu la guerre, après avoir été me née au pire désastre économique. Il s’agit de regrouper les Français selon leurs aptitudes, et selon leurs moyens. Il nous faut une race forte, mûrie par le grand air, qui n’ait pas honte de se servir de ses bras. Cette œuvre se fera, elle est d’ailleurs celle entreprise par le Maréchal Pétain avec beaucoup de bon sens et de clairvoyance. Quant à ceux qui, par leur agitation, et leur criminelle politique, ont mené la France à « 1936 » d’abord, et à « 1940 » ensuite, leur maintien devrait être modeste. Ceux (pie René Benjamin a si joliment dé nommé les « Aliborons » veulent encore don ner de la voix. Il est vrai que c’est lorsqu’ils sentent venir l’étrille qu’ils commencent à braire....

À propos

Lancé en 1828, le Journal commercial, littéraire et d'annonces judiciaires de La Rochelle donnait toutes les semaines des renseignements de première main sur les activités du port de La Rochelle. En 1829, il change de titre pour devenir L'Écho rochelais, mais reste fidèle à sa formule, amalgame de renseignements financiers de proximité et de bruits de couloir mondains. Le journal paraît jusqu'en 1941.

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