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L’Éclair, 17 mai 1890

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L’Éclair
17 mai 1890


Extrait du journal

Il a parlé mercredi au Reischtag, il y avait longtemps aussi que nous n'avions entendu que des hommes célébrant les beautés de la paix ; l’avocat des batailles ne pouvait tolérer que ce pacifique concert s’éternisât. 11 est mauvais de laisser se perdre le goût du sang, l’amour de la gloire militaire, ce foin dont un nourrit les peuples. Et M. de Moltke a parlé. Il n’a pas escaladé la tribune ; ses jambes commencent à lui refuser certains services élémentaires, il s’est levé simplement, et, de sa place, dans l’hémicycle a harangué les élus de la nation allemande, surtout celle gauche qui s’obstine à trouver, avec M. Hichter, que plus de soldats c’est moins de travailleurs, moins de richesse productive; que plus du soldais c'est plus d'impôts....
L'Éclair (1889-1926)

À propos

L’Éclair est fondé en 1888 par Maurice Dechêneau, un transfuge du Matin dont il recopia la formule. Antidreyfusard et antisémite, ce quotidien d’information devenu un journal politique passe ensuite sous l’égide d’Ernest Judet, fin 1904. Défaitiste et anglophobe pendant la Première guerre mondiale, son rédacteur en chef est accusé de trahison après la guerre. Judet fut contraint de vendre le journal qui fut finalement absorbé par L’Avenir en 1925.

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