Extrait du journal

La Tannée comme Engrais La tannée épuisée, mise en tas chez les tanneurs qui ne savent comment s'en dé faire et la laissent s’accumuler, est un très bon engrais pour les terrains rudes, durs et froids. Pierre Joigneaux a dit qu’une seule voi ture de cm te matière forme un meilleur engrais et dure plus longtemps que deux voitures de fumier. On répand la tannée sur le sol. au commencement de l'hiver, afin qu’elle subisse l'action des pluies. Mais, quand on la répand au printemps, elle brûles les plantes. Aussi, on se trouve toujours bien de mélanger la tannée avec le fumier d’étable et d'en former à l'automne des tas sur les quels en verse les urines, les eaux de les sive. les eaux de savon, on l'associe aussi aux matières fécales qui lui font perdre les propriétés nuisibles qu’elle doit au ta nin. Mise sous les bêtes et recouverte de paille, la tannée se transforme en engrais au bout de cinq à six semaines, et c’est une excellente manière d'en tirer parti. On se sert encore dhe la tannée en cou verture dans le verger et dans le potager : elle maintient le sol suffisamment humide; et elle s’oppose au développement des mauvaises herbes. Elle a cet autre avanta ge d’empêcher les insectes d'exercer leurs ravages sur les racines et elle éloigne no tamment les vers blancs. Sous ce rapport, il serait intéressant d'essayer, dans les vignes, l’effet de ia vieille tannée, exposée en couche pendant un hiver aux influences atmosphériques et mise en couverture dans le vignoble. Mais, toutes les fois qu’elle aura été mélangée avec du fumier, arrosée de purin, d’urines, etc., on peut être assu ré d’éviter tout inconvénient résultant de l’excès du tanin qu elle renferme. Ajoutons que la tannée contient 3 à 4 de chaux, de 0.5 à 1 'Y, d’azote, une très petite quantité seulement d'acide phosphorique et une proportion appréciable de potasse. wv\v\ Contre la Chlorose des Arbres Le Congrès pontologique du 1910 s'est tenu à Lille sous les auspices de la Société pomologique de France. La plupart des principaux horticulteurs et pépiniéristes français y assistaient et il en était venu de Suisse et d'Italie. Parmi les diverses communications qui ont été faites par les congressistes, signa lons celle de M. O poix, jardinier en chef du Luxembourg, à Paris, qui a donné des détails sur l’emploi du sulfate de fer poun combattre la chlorose des arbres fruitiers. Il préconise de creuser, de mai à juillet, des trous transversalement sur la moitié de 1 épaisseur de la tige, de combler les trous de sulfate de fer en poudre et en fermant l'orifice avec du mastic à greffer. Il con seille d’aider ce traitement par l’addition d’engrais dans le sol....