Extrait du journal

par Louis LALOY, que dans le commerce, la finance ou l’industrie, je parle, bien entendu, de ceux qui l’exploi tent comme une entreprise lucrative et non pas des artistes qui y sont venus par vocation. Le mal est fait. Le théâtre est aujourd’hui discrédité. L’abus de la réclame en écarte ie public qui trop souvent dupé ne veut plus s y laisser prendre. L’abus des profits illicites et des budgets truqués, en détourne les capitaux en quête de placement. Les innocents, comme de coutume, sont punis à la place des coupa bles, et ce sont les directeurs sérieux qui ont le plus de difficulté à trouver des commandi taires. Nos théâtres d’art succombent. Les au tres résistent, étant accoutumés aux expédients. Le théâtre est menacé de mort, s il ne re couvre sa dignité. Pour la lui rendre, faut-il compter sur les associations professionnelles ? La Société des Auteurs n’est instituée que pour la perception des droits. L'Union des Artistes n’est qu’une société de secours mutuels. M.Jou vet semble compter davantage sur T Association des Directeurs qui pourtant n*a aucun moyen légal ni matériel pour exclure de la profession ceux qui la déshonorent. Les directeurs ne sont pas tenus d’en faire partie, et elle n est pas capable de louer elle-même les salles vacantes, pour n’y placer que des gens sûrs. Scs délibéré-...