Extrait du journal
L'Ere Nouvelle a déjà parlé de la session que le Conseil de l’Union des Associations pour la Société des Nations vient de tenir à Sofia. J’ai l'honneur d'être en ce moment pré sident de cette Union, et je voudrais remercier ici les Bulgares pour la cordiale et magnifique hospitalité qu’il nous ont donnée, à nous les pèlerins de la paix Comme Français, je voudrais aussi me féli citer de l’usage courant et pur que toute l’élite bulgare fait de notre langue- J’ai eu à faire des discours, des toasts, «les conférences, et j’ai été compris comme si je parlais devant des Français. Au banquet qui nous a été offert par le pré sident du Conseil, on a entendu M. Bouroff, ministre des Affaires étrangères, prononcer, sur l'œuvre de la Sociéié des Nations, un discours qui n’était pas seulement remarquable par la sympathie et l'intelligence, mais par un français d’une élégance presque parisienne. Je dois dire que toutes les paroles de paix que nous avons entendues avaient un accent de sincérité d’autant plus émouvant qu elles reten tissaient dans une ville qui a été une des capi tales de la guerre, au centre même de ces Balkans d’où sont parties quelques-unes des étincelles qui ont embrasé le inonde. N ous avons eu h impression que le peuple bulgare, qui doit tant à la Société des Nations, qui a encore tant besoin d’elle, et dont la situation économique est si inquiétante, com prend que son avenir est dans la paix, et qu’il ne peut y avoir de vraie paix que par une union des peuples balkaniques. Mais la Bulgarie n’atteindra à ce but que si elle se gouverne démocratiquement, que si elle met fin à ce régime de terreur issu de la guerre et des discordes civiles, que si elle pratique le respect de la vie humaine, le respect de la liberté humaine, que si elle renonce à une odieuse loi de sûreté générale, que si, par une large amnistie, elle ramène le calme dans les esprits. Bien entendu, je n avais pas à toucher ces questions comme président de l’Union interna tionale ; mais j’ai été invité, en ma qualité de vice-président de la Ligue française des Droits de l'Homme, à faire une conférence publique sous les auspices de la Ligue bulgare et, là, j’ai dit tout ce que j’ai pu pour encourager les Bulgares à restaurer ou à instaurer ce règne des droits de l’homme auxquels cinq siècles d’atroce domination étrangère les avaient (et c’est là leur excuse) mal préparés. Ce peuple de pay sans est robuste de corps et d’esprit : on le voit amoureux de l’instruction, il a donc tout ce qu’il faut pour s’organiser en démocratie pacifique et laborieuse. Il a aussi, malgré les régimes terroristes# le...
À propos
L’Ère nouvelle a été fondée en décembre 1919 par deux socialistes déterminés, blessés de guerre : Yvon Delbos (1885-1956) et Gaston Vidal (1888-1949). Elle se définit en se sous-titrant « L’Organe de l’entente des gauches », et restera tout au long de son existence proche du parti radical. Malgré son faible tirage, le journal exerçait une influence importante dans le monde parlementaire.
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