Extrait du journal

président et du vice-président de la république des Etats-Unis. Le général Grant est élu prési dent et M. Colfax vice président, l’un et l’autre â une majorité considérable. C’est un triomphe signalé du parti républicain contre le parti démocrate. A New-York, ceux-ci l’ont emporté, ainsi que dans le Delaware, le Maryland et le Kentucky ; mais dans les autres états : Pensylvanie, Ohio, Virginie, Maine, RhodeIsland, etc., le poil a été complètement favorable au général Grant et à son auxiliaire. — Il n’y a point eu d’élections dans le Mississipi, le Texas et la Virginie orientale , ces états ayant été ex clus de toute participation au vote par le bitl électoral du Congrès. Malheur aux vaincus!... A Savannah, une rixe s’est produite entre les blancs et les nègres. Plusieurs personnes ont été tuées ou blessées. Les nègres ont tenté de s’emparer du bureau des élections, mais ils ont été repoussés par les blancs. Dans les états du Sud, la situation est des plus graves. L’agitation noire devient de jour en jour plus menaçante. <( On n’en finirait pas, dit le Courrier des Etats-Unis, de raconter tous les désordres, toutes les violences, tous tes crimes qu'enfante cette surexcitation insensée. » L« même journal attribue ce dangereux état de choses aux menées des émissaires radicaux du Nord, qui, dit-il, « spéculent sur tout et éditient leur fortune personnelle sur ta crédulité des noirs et sur la ruine des blancs. » La tâche du général Grant est difficile; mais il a la rectitude d’esprit et l’énergie de volonté qu’il faut pour la mener à bien. Pourvu, toute fois, que les rhéteurs et les rêveurs ne se met tent pas à la traverse de scs idées de conciliation et de réparation ! Dans ce cas, la présidence pourrait fort bien se changer en dictature, et le désordre qui a succédé à la guerre civile, finir lui-même par un 18 brumaire. (Bulletin de Paris. ) Laffitk. — . —- " Nos lecteurs savent que, mardi dernier, le Moniteur publiait la note suivante : « Plusieurs journaux se livrent, depuis quel que temps, à des discussions sur le caractère et l'étendue des attributions constitutionnelles du chef de l’Etat. » Le Gouvernement rappelle à la presse que de telles discussions sont formellement interdi tes par le sénatus-consulte du 18 juillet 1800. » Voici le texte du sénatus-consulte dont il est ici question : « Est interdite toute discussion ayant pour objet de modifier la Constitution, et publiée soit par la presse périodique, soit par des écrits non périodiques assujettis au droit du timbre. « Une pétition ayant pour objet une modifica tion de la Constitution ne peut être rendue pu blique que par la publication du compte-rendu officiel de la séance dans laquelle elle a été rapportée. « Toute contravention aux prescriptions du présent article est punie d’une amende de 500 fr. à 10,000 fr. » Ch. Théze....