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Les Tablettes des Deux-Charentes, 13 novembre 1872

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Les Tablettes des Deux-Charentes
13 novembre 1872


Extrait du journal

« Nous n’avons jamais douté un instant de la solution qui serait donnée aux questions cons titutionnelles soumises depuis un mois à la discussion et au jugement de l’opinion pu blique. Nous avons dit que, sauf l’extrême gauche et l’extrême droite, la République consolidée par la prorogation des pouvoirs de M. Tl tiers et par le renouvellement par tiel, — minimum des réformes à accomplir, — trouverait des défenseurs énergiques dans le centre gauche, appuyé à la fois, et par la majeure partie de la gauche républicaine, et par une grande majorité du centre droit, rallié dans une pensée de patriotisme à cette idée simple et pratique. Nous avons soutenu — en dépit des plaisants du radicalisme et des railleurs de la droite, que celte œuvre d’apaisement et de consolidation serait accom plie à bref délai, assurée qu’elle était de l’appui du Gouvernement et du concours de la majorité des députés. Nous n’avons rien à retrancher, rien à regretter de ce que nous avons dit ou écrit depuis un mois, et les évé nements justifieront, sous peu de jours, la campagne constitutionnelle inaugurée par le Bulletin conservateur républicain, par le Soir, et encouragée par toute la presse de Paris et des départements. » Le Bulletin conserva teur républicain, du même jour, dit aussi : « L’opinion publique apprécie avec une grande justesse la nécessité des réformes constitu tionnelles — prorogation des pouvoirs de M. Tbiers et renouvellement partiel de la Chambre, — qui s’imposent à l’Assemblée et à nos gouvernants ; elle est si anxieuse de les voir formulées et mises en œuvre qu’elle espère trouver dans le message la manifesta tion de la pensée de M. Tbiers au sujet des questions constitutionnelles, malgré l’intention bien connue du chef de l’Etat de se borner à appuyer de son autorité celles des réformes proposées, qu’il croira devoir approuver. La réserve qu’il s’impose est très appréciée, mais le message présidentiel ne répondrait pas entièrement à l’attente générale, s’il ne cons tatait pas que la consolidation définitive du régime actuel par un ensemble de réformes constitutionnelles, dont l’initiative revient aux représentants de la nation, est une nécessité de la situation présente et ne peut être dif férée sans des inconvénients multiples. » Quoi que décide l’Assemblée nationale en ce qui touche les questions constitutionnelles, il est une grande réforme qui s’impose plus urgente que jamais à nos amis et à nous-mêmes: nous voulons dire la réforme de la conduite poli tique. L’heure est venue de constituer une majorité dans l’Assemblée, dans la presse, dans le pays, par l'initiative virile du parti conservateur et libéral. Mais ce grand parti, qui a pour lui le nombre, l’intelligence, l’au torité morale, l’estime publique, le patronage de tous les grands intérêts, n’aura d’influence active qu’à la condition de se placer résolu ment à la tête de toutes les idées justes, de tous les progrès pratiques, et de réaliser ce mot profond d’un homme d’Etat anglais : « Les radicaux vous promettent les réformes; les conservateurs seuls vous les donneront. » E. Guérin....

À propos

Fondées en 1843, Les Tablettes des Deux-Charentes furent une parution bihebdomadaire (puis trihebdomadaire) vendue dans les départements de la Charente et de la Charente-Maritime. Le journal disparaîtra un siècle plus tard, en 1944.

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