Extrait du journal

produire que parce que c’est une vieille poule i/ui ne pond plus. A merveille. Et maintenant, demanderons-nous au docteur Gu ;pin, puisque tous les animaux sont des embryons de l'homme, des monstruosités semées sur la routequi devait conduire au plus parfait des binaires mammifères, pourrions-nous savoir pen dant combien de milliers de siècles des monstruosités ont été semées sur la route qui devait conduire le corps et la figure d’un têtard à la belle et grande figure placée en tête de votre ouvrage ? Quelle longue file d’aïeux ! Ce serait à en faire tour ner la tête à ceux qui sont si vains de l’ancienneté de leur race. Au reste, ne soyons pas si fiers de notre supériorité , et ne cherchons pas tant à nous en faire accroire. Car si nous ne sommes pas aujourd’hui à la place de nos cousins les animaux, c’est que nous avons été assez heureux pour attraper juste co qu’il manque à ces pauvres diub es de substance cérébrale , pour manifester, comme le dit le docteur Guépin à la page 207, des idées religieuses, sociales, philosophiques et artistiques. « En effet, pour appliquer à l’homme les grandes données philosophiques que nous venons d'exposer, ajoute-t-il, remar quons que chez lui le progrès consiste dans le dèveloppimrnt très remarquable du système nerveux, qui est l'instrument de l'intelligence. Or, pour qu'un embryon, que nous appellerons A, soit celui de l'homme plutôt que de tout autre mammifère, il faut nécessairement que l'excès de développement porte sur les lobes antérieurs du cerveau, de manière à réduire le cervelet et les lobes optiques dans leurs dimensions, de manière même à bien mieux balancer tes lobes postérieurs par les antérieurs, que cela n'a lieu chez les autres mammifères. Page 147. » A merveille ; mais si ce fameux mécanisme d’équilibration se fût trouvé en défaut, de manière que l’excès de développe ment cérébral eût porté sur les lobes postérieurs, au lieu de porter sur les lobes antérieurs du cerveau , que serions-nous de venus ? — Grand | Dieu !...