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L’Homme libre, 2 mars 1928

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L’Homme libre
2 mars 1928


Extrait du journal

C'est au mois de juin que les « conventions », c'est-à-dire les assemblées générales des deux grands partis désigneront leurs candidats. Puis viendront les cinq mois de fièvre où les candidats désignés se disputeront les voix de quelque cinquante millions d'électeurs disséminés dans un pays quatorze fois plus grand que la France. Que le député français, actuellement aux prises avec yingt mille citoyens entassés dans quelques centaines de kilomètres carrés, pense à la campagne présidentielle d'Amérique, si sa propre tâche lui paraît trop lourde ! Combien de meetings, tpombien de discours, combien de nuits de chemin de fer devra affronter le malheureux? candidat, ballotté de l'Atlantique au Pacifique et du Mexique au (Canada ! Combien surtout de ces poignées de mains redoutables, dont la cordialité multipliée a disloqué maint poignst présidentiel, jusqu'au jour où l'ingénieux Roosevelt inventa une sorte de prise de jiu-jitsu qui rend inoffensif le shake-hand du Yankee le plus enthou-...

À propos

Fondé en 1913 par Georges Clemenceau, L’Homme libre (certains numéros sont publiés sous le nom L’Homme enchaîné) constituait une tribune de choix pour l’homme politique. Bien que le tirage fût toujours faible, le journal était très suivi pour ses analyses approfondies. Le journal traitait en priorité des questions de politique intérieure et de diplomatie et servait souvent de tribune aux idées des radicaux.

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