Extrait du journal

Les alliés proclament leur parfaite unité de vues, et, sans doute, s'ils insistent tant sur elle, t'est qu'elle n'a pas , été réalisée aisément. Les sanctions prévues ne correspondent pas exactement ' à ce que réclamait l' « élite » du chauvinisme français. Elles sont plus économiques que militaires,: encore que des occupations soient annoncées, cair il faut bien offrir quelque satisfaction aux états-majors. Mais on ne parle plus que pour mémoire et officieusement d'une poussée au delà de Francfort dans la vallée du Main, d'une descente en Bavière, ou d'une opération de large envergure dans le bassin de la Ruhr. Et ceux qui transmettent ces dépêches à ; Paris, et qui ont été inspirés en haut lieu par la mission française à Londres, sont en retard. La mission française, quoi qu'on dise, n'a pas obtenu gain ' de cause. On ne lui a pas accordé la démonstration à gros effectifs que sou; Imitaient les ministres et plus encore les maréchaux. Ni l'Italie ni le Japon . n'en étaient partisans, et M. Lloyd George a fait finalement prévaloir son point i de vue, qui ne supprime pas les sanclions militaires, mais qui les limite, car il y aura éventuellement occupation des "" ports qui desservent la Ruhr et dont le trafic représente à lui, seul un tiers du - « trafic rhénan : ils constituent par ailleurs une agglomération de plusieurs centaines de milliers d'habitants. 'f Ainsiau cas où les sanctions seraient ,r appliquées, l'Angleterre industrielle...