Extrait du journal

Ce qui distingue révolutionnaires et réformistes ce n'est point que les révolutionnaires considèrent qu'aucune amélioration au sort 'des, prolétaires n'est possible ayant la Révolution, sociale, c'est que les' réformistes, croient plus ou moins explicitement à l'existence' d'un « intérêt général » ils croient à la.possibilité de mesures réformatrices susceptibles d'élever le niveau de' vie prolétarien sans abaisser par cela même celui des, autres classes. Les révolutionnaires affirment au contraire que toute amélioration réelle au sort du prolétariat se traduit nécessairement par une diminution du bénéfice capitaliste, par un retranchement aux jouissances que la bourgeoisie- peut se procurer, et que par suite elle ne peut s'obtenir que par une lutte acharnée contre celle-ci. Trouver un truc qui permette de satisfaire les aspirations. au mieux-être de la classe ouvrière sans léser les intérêts de la.bourgeoisie, tel est le but que s'assignent et que prétendent avoir atteint tous les « réformateurs sociaux. Chercher cela, c'est chercher la quadrature du cercle plus exactement, c'est chercher l'absurde. Dans, l'année il a été produit une quantité de marchandises déterminée, c'est sur cette quantité limitée da marchandises et uniquement sur elle que les hommes peuvent vivre. Il n'est au pouvoir d'aucune réforme; d'aucune mesure législative ou autre, d'augmenter cette quantité. Dès lors la part que prendront les uns .ne sera plus disponible pour les autres, ce que les uns consommeront ne sera plus consommable par les autres. Si ce sont les prolétaires qui prennent davantage, il y aura moins pour les bouegeois si au contraire ce sont les bourgeois qui augmentent leur part, la part des prolétaires diminuera. Le prolétaire ne vit pas dé l'air du temps, son niveau de vie n'est élevé que dans la mesure où il a davantage de biens réels, concrets à consommer, il ne peut avoir davantage de ces biens qu'en augmentant son prélèvement, sur la production sociale totale, et par la même diminuer d'autant ce qui -reste a labour-, C'pst ce fait simple et brutal-que les réformateurs essaient de masquer .avec tous leurs projets de réformes. Ils peuvent 3 e masquer, ils ne peuvent le faire liorer son sort" qu'on réduisant ïe bénéfice patronal, qu'en réduisant, pour employer le lansrage'de Marx, le taux de la plus-value, et comme le seul mobile du patron dans la vie est tout au contraire d'augmenter son bénéfice, d'accroître le taux de la plus-value, c'est toujours, en dernière annlvse, une lutte directe entre le patron et le travailleur,, qui. décide si la « réforme >= profitera au travailleur ou rlon.....