Extrait du journal

70-71, vue par un gamin, à Versailles. Un gamin qui a observé, au jour le jour, les gestes de sa famille et de son entourage, noté tous les petits mensonges', toutes les faiblesses, toutes les saletés de la bourgeoisie qui demeurait prudemment à l'abri pendant que des milliers de malheureux allaient à la mort, pour sauver le régime impérial. Chose curieuse. En feuilletant les premières pages. de cet attachant roman, on se croirait transporté au mois d'août 1914. Mêmes scènes et mêmes types. Voici la cohorte des grands patriotes de l'arrière qui tendent avec fureur, vers un ennemi lointain et invisible, des poings menaçants, tout en établissant avec sciencfc et suffisance les conditions qui doivent régler la victoire. Certes, il y manqua les critiques militaires, les chères badarnes à la Cherflls et à la LieutenantColonel Rousse t il y manque Monsieur Maurice Barrès et son joli petit mouve ment de menton il y manque la fuite épique à Bordeaux. Chaque époque comporte ses fantaisies épisodiques. Mais, malgré tout, l'histoire se recommence. Le type du patriotard pantouflard et couard est invariable....