Extrait du journal

Au resté, on a constaté j usqu'à présent, dans la répartition des denrées, la même incoordination et le même désordre que dans-leur production. Ici encore on n'a pas osé rompre délibérément avec 'les usages mercantiles du temps de paix.. on n'a pris que des demi-mesures on a eu peur de porter atteinte à certaines théories dépassées: par les faits et à certains intérêts on a; marché d'un pas hésitant/ et incertain. Il eût fallu organiser -la vente et la distribution des denrées alimentaires pair des organes approprie^ à des prix fixés, et cela pour tousjBS objets essentiels de l'alimentation. ̃ On a ̃réquistionné le blé, la betterave à sucre et c'était bien. Le cultivateur recevait un, prix raisonnable et le, consommateur, protégé par l'Etat, n'était pas rançonné. Mais pourquoi s'être ararêté là ? Sans doute y avait-il difficulté. à généraliser, -la réquisition Mais cependant cette généralisation était nécessaire, et elle eût .empêché bien des enrichissements, scandaleux toujours, odieux par ces temps de calamités. On a, taxé au hasard, par régions, par départements, par villes, tantôt à la production, tantôt à la vente. L'inefficacité de l'opération a été presque absolue et l'administration ellie-même, après avoir fixé un prix de taxe, était la première à y contrevenir pour ses propres achats. M.. Viollette est opposé • à un pareil système il le dit impraticable et inopérant. Et il ajoute: « Je préfère les ventes municipales »!...