Extrait du journal

Tel était l'homme. Tel l'officier, qui comptait le, plus de service à la mer et en mer lointaine », dont le dévouement était inlassable et qu'on avait classé comme le « premier -des -officiers mécaniciens de l'Adriatique ». Nos réactionnaires tiendront-ils compte de ces états de service et sauront-ils comprendre qu'un caractère de cette trempe, une intelligence de cette valeur étaient incapables de la moindre lâcheté ? Un jeune écrivain, M. Dekobra, répondant. à notre, enquête, nous rappelle qu'un officier à pris l'engagement d'obéir et que l'obéissance demeure son devoir. Il ajoute que si l'officier ne veut pas obéir à des ordres qu'il juge mauvais il peut démissionner et reprendre sa liberté. Notre joyeux correspondant, qui nous met au défi de,;publier ses pauvres raisons comme si elles pouvaient influencer,, en quoi que ce soit, le jugement de nos lecteurs ignore que, précisément, Marty avait donné sa. démission dès le début de la,campagne contre la Russie. Une circulaire ministérielle enjoignit aux officiers de demeurer à leur poste et leur interdit de démissionner. Marty dut s'incliner; mais il ne cacha nullement ses idées et ses révoltes. Au lendemain de l'odieux massacre de Kershon, il déclarait au commandant du Pxotêt qu'il se refusait à marcher contre les populations révolutionnaires de Russie. M. Dekobra, paisible romancier, ignorait ces choses et c'est son excuse. M. Charles Maurras les ignore-t-il ?...