Extrait du journal

A la Chambre des communes. C'e^t samedi qu’a eu lieu le banqutt offert par le Parlemeut anglais aux officiers de la flotte française. A midi et demi, le train entre eu gare. De formidables acclamations s’élèvent aussitôt de la foule massée sur le quai ; des cris de : « Vive la France ! Vivent les officiers français I » se font entendre de toutes parts, répétés au dehors par des milliers de poitrines. La population de Londres connaît maintenant, pour ainsi dire, chacun de ses hôtes, dont les journaux illus trés lui ont rendu les traits tout aussi familiers que ceux dès hauts person nages anglais. Les acclamations jaillissent de toutes les bouches, cordiales et spon tanées, en l’honneur de ceux qu’on considère, maintenant, on pourrait presque dire comme de vieux amis. Le parcours de la gare au palais du Parlement n’est qu’une longue ovation. C’est samedi, et la foule s’est accrue de tous ceux que leur labeur avait privés d’uu plaisir d’au tant 'plus vif qu’il a été retardé davantage. Longtemps avant l’heure fixée pour le banquet, la cour du palais du Par lement présente le spectacle de la plus vive animation. Ce fut, dès midi, un va et vient continu de lords et de députés, d’invités anglais et de hautes personnalités de la colonie française de Londres. Les dames, en riches et ravissantes toilettes, étaient nombreuses, qui devaient, sur invitations spéciales, assister à l’arrivée des officiers fran çais et prendre part à un déjeuner servi pour elles dans la salle à man ger du Parlement. A une heure, des hourras retentis sants annoncent l’arrivée de l’amiral Gaillard et des officiers qui l’accom pagnent. Le commandant en chef de l’escadre française fait son entrée par le Porche Normand, où un piquet lui rend les honneurs, tandis que la foule l’acclame à gorge déployée. Il est con duit à la Galerie royale, où a lieu la présentation au lord-chancelier et au...