Extrait du journal

— Si cela suffisait pour se faire aimer... — Il ne s’agit pas d’amour, mais du repos, de la sécurité de ma mère, du bonheur de sa vieillesse. — Et le vôtre? — Oh! moi! Elle eut un geste vague et lassé. — Jamais Mme Croisy ne consentira à Un tel sacrifice... — Qui lui dira que c’est un sacrifice et pourquoi m’empêcherait-elle de suivre son exemple? — On ne peut comparer M. Noréas à votre père, ma cousine. — C’est vrai! mais je ne vaux pas ma mère et d’ailleurs je n’ai pas lé choix. L’accent douloureux et navré de ces paroles, /où il crut deviner un secret dépgit, bouleversa le généreux jeune homme et lui prenant les mains dans un élan involontaire : — Le choix ! Oh I ma pauvre enfant ! combien seraient trop heureux d’ob tenir un pareil bonheur au prix de quelques misérables millions et de toute une Vie de dévouement et d’ado ration... — Vous en connaissez beaucoup? demanda-t-elle ironiquement. —- j’en connais au moins un dont c’eût 'été l’Uniq’ué ambition....