Extrait du journal

On n’enferme pas un tel homme en quelques formules. Son œuvre accompagne l’ensemble du grand siècle (c’est le xixc que je veux dire), se prépare dans le silence laborieux dés années de désarroi qui suivent le premier Empire, se nourrit des connaissances essentielles que peut fournir l’étude combinée de l’antiquité et des temps modernes, se précise par un long enseignement, emprunte aux jus hautes spéculations de la philosophie comme aux plus humbles observations des faits, transmute en matière vivante les apports de la science et les principes moraux, se soumet au rythme alterné de l’analyse et de la synthèse ; puis, à partir du jour où la révolution de 1830 a libéré les esprits comme un printemps fait éclater les bourgeons, elle surgit, dominée par le plus beau cri d’amour qu’ait jamais inspiré l’attachement passionné à la France....