Extrait du journal

Il nous parle des personnalités qu’il connut pendant trente ans à. la Société des Auteurs — Ah ! j’en ai vu !... .« Tenez, un jour de septembre 1899 Gustave PiOgcr me dit : « Alexandre, va porter ces deux- lièvres chez le président ». A cette époque, Victorien ’ Sardou habitait dans sa magnifique propriété de Mari y. Je sonne à la grille. Un belle dame en robe -blanche , vient m'ouvrir : « Entrez, dit-elle, et : reposez-vous, vous devez être fatigué ». ; J’ai su plus tard que c’était la grande ; Saràh. C’est deux lièvres â la main ; que, j'ai fait sa connaissance. « Qu’elle était bonne, mon Dieu,: qu’elle était bonne et belle... Le, vieil homme pose sa main sur son front, lentement, comme pour y rappeler tous ces souvenirs lointains. ; « On n’a: pas été « le père Alexan dre », dit-il, à la Société des Auteurs et Compositeurs dramatiques pendant trente-trois ans sans avoir dit, au moins une fois, à tout ce que Paris compte d’écrivains et d’artistes : « Ins crivez votre nom et l’objet de. votre visite ». Ah ! j’en ai vu..., j'én ai vu... Dans une petit café d’Ormcsson-surMarne dont les larges fenêtres tendent dans l’obscurité de cette, avenue toute neuve, tracée à la règle et à demi dé-...