Extrait du journal

Négligeons, si vous le voulez bien, les objections qu'élèveront contre cette invite — assez surprenante il est vrai — non seulement les nationalistes, mais des sentimentaux qui peuvent être de très bons, de très purs démocrates, mais ne peuvent oublier quatre ans de guerre, l'invasion de sept départements, quinze cent mille morts français, et les atrocitBS commises sur notre sol et en Belgique. Négligeons tout cela, résolument. Car je pense qu'il n'est pas un lecteur de ce journal qui par raison, par bon sens, n'est arrivé à cette conclusion que la politique de Locarno est la bonne, que la France et l'Allemagne ne peuvent éternellement demeurer hostiles l'une à l'autre, et que, avec certaines réserves de notre part, certaines garanties prises par nous très légitimement, nous devons arriver à une entente....