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L’Œuvre, 17 mai 1935

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L’Œuvre
17 mai 1935


Extrait du journal

On nous avait prédit que le peuple français « écœuré de la politique » se désintéressait désormais de la vie publique. Or, en aucune élection, il n'y eut autant de votants. On nous avait affirmé que la jeunesse était indifférente à l'action civique : sur les listes municipales, elle n'eut jamais autant de candidats. Le Parlement, s'il fallait en croire les hitlériens français, avait sombré, si l'on peut dire, dans l'impopularité. Cependant il y eut rarement autant de parlementaires élus où réélus. Nos bons prophètes avaient également décidé que les élections municipales consacreraient les situations acquises et se dérouleraient sous le signe de la stabilité. Les voici, aujourd'hui, la face en pleurs, tournés vers le mur des Lamentations. Et leurs fidèles menacent de leur colère le gouvernement de M. Flandin qu'ils accusent de les avoir trahis. Il est exact qu'il n'a pas interdit aux républicains de briguer les suffrages du peuple.....

À propos

L'Œuvre est un hebdomadaire devenu quotidien fondé par Gustave Téry, ancien rédacteur du Journal, du Matin et collaborateur de L'Aurore. Le journal s'est d'abord affirmé comme socialiste et anticlérical avant de rejoindre le nationalisme intégral prôné par Maurras et l'Action Française au moment de l'Occupation. Le titre fut pacifiste durant les guerres mondiales, bravant la censure dès 1914 et favorable au Cartel des gauches (1924) puis au Front populaire (1936).

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