Extrait du journal

L'émotion fut considérable, encore que 1'au'aire ait été bien vite ramenée à ses proportions vraies. les deux évêques visés avaient reçu de Rome, saisie de plaintes cauoniqueinent formées, invitation à venir te justifier devant la congrégation du Saint Office, et conseil de s'abstenir provisoirement de remplir les fonctions épisco pales. Nul autre prélat français n'avait été j'objet d'une démarche de même ordre. Le gouvernement affecta de considérer l'affaire, même ainsi limitée, comme étant de la plus haute gravité et comme portant une atteinte insupportable aux règles fixées par le Concordat pour les rapports entre le Saint Siège et les évêques français. Il prétendit que Rome avait violé la convention bilatérale du 16 juillet 1801 en correspondant avec les évêques de Laval et de Dijon, vans faire passer leq lettres par le ministère des Affaires étrangères, et surtout en demandaut à deux évêques concordataires leur démission sans s'étre mise préalablement d'accord avec la République. Sur lechamp, les journaux de gauche et d'extrême gauche dénoncèrent la résurrection de l'intolérable inquisition romaine, et réclamèrent la rupture complète de tous rapports...