Extrait du journal

L'Ecole de Chicago s'adresse exclusivement à une élite. Elle se propose de former des chefs d'entreprise connaissant bien les hommes et capables de commander, bref ce que l'on pourrait appeler l'état-major de l'énorme armée d'employés sortis des écoles élémentalres ou secondaires. Ainsi que l'indique son titre, elle vise à inculquer une méthode administrative permettant de tirer d'une entreprise le maximum de rendement. Et pour donner au futur business manager » l'éducation et l'entraînement qu'exigera sa profession. on a établi l'enseignement sur une base large et solide · Le commerce est-il dit, dans l'Annuaire de l'Ecole, est après tout nn moyen de satisfaire méthodiquement tous les besoins humains et, quand il est bien compris, il embrasse ou peu s'en faut toutes les fins, toutes les aspirations et toutes les obligations sociales. Dans sa technique, il couvre le champ entier de la science. L'éducation du business manager » devra donc avoir une largeur et une profondeur en rapport avec l'importance de la tâche. » En vertu de cet axiome, il faut que les programmes offrent à l'étudiant la possibilité de se documenter sur toutes les choses humaines. Le futur commerçant aura, en effet, à subir les conditions que lui imposent d'un côté le milieu physique, de l'autre le milieu social. Pour s'adapter au milieu physique, il devra connaitre les sciences. la biologie, la physique, la chimie, les sciences naturelles et la géographie. Ainsi pourra-t-il arracher au monde ses secrets et en utiliser les ressources. Pour trouver place dans le milieu social, il donnera son attention aux sciences politiques, au droit, à l'économie, à la psy-.hologie sociale. Mais ce n'est pas tout. Cette :onnaissance intime des milieux physique et social ne pourra que constituer le fondement de son éducation. A ces notions scientifiques on historiques, le business manazer devra joindre une compréhension sûre les méthodes qui lui permettront d'adminisrer selon de sains principes et avec le moins le déchet possible. D'où la nécessité d'un troi sième ordre d'études, ou études techniques proprement dites, portant sur les principes généraux de l'organisation d'une maison de commerce, la comptanimé, la statistique, les langues étrangères, la lhonographie, la 6ténographie, la dactylographie, la publicité, le contrôle des marchés, la psychologie commerf-iale. l'hygiène, etc. Et toutes ces études qu'elles soient générales ou techniques, seront entreprises moins dans le dessein d'accumuler des connaissances que de s'élever à une vie philosophique des conditions qui régissent le commerce moderne....