Extrait du journal

longtemps labourée. Il ne se résignait pas • ne voir blondir les moissons qu'à travers les hexamètres bucoliques. Il voulait pouvoir écraser du pied les mottes de sa » terre, ouvrir à la charrue « son sillon, et faire ruisseler à pleines poignées entre ses doigts écartas hs flot* de son n blé. Il partit pour le Canada, emportant dans sa valise ses poètes les plus aimés. Mais la vie sous ces «[mate était trop rude pour sa santé. Après cet essai, il traversa à nouveau les mers, puis la Franco et se fixe en Tunisie. Avec cette fidélité à la race si naturelle au coeur des Bretons, il y ramena bientôt comme épouse une jeune fille de son pays qu'il était revenu choisir dans son canton, prenne dans sa paj-oisse. Ainsi dans les yeux bien aimés, sons l'implacable azur oriental, il petit contempler un reflet do nos cieux de velours et de perle. Là-haa, il travaille et il rêve ses poètes fidèles l'ont suivi et lui tiennent, compagnie Homère, Virgile, Racine, Vigny habitent sa maison aux blanches murailles, toute soule dans la vaste plaine. Et je suis sûr que lorsque le soleil se couche sur le rivage où fut Carthage, il croit voir, dans sa rouge lueur, un reflet du Bûcher qui consuma la chaàr voluptueuse de Didon. Ce qui ne l'empêche pas. soyez-en persuadés, d'être un, esprit très pratique et de s'acharner à obtenir le plus possible de « quintaux de blé dur n à l'hectare. Incapable par moi-même, ignorant ce pays, de me former une opinion, jo lui ai donc demandé la sienne. El voici ce qu'il m'a répondu...