Extrait du journal

Jusqu'en ces dernières années, longtemps après que les premières marines du monde avaient adopté le principe des escadres composées d'unités homogènes, nous avons persil dans le système des constructions isolées, dissemblables sous prétexte d'améliorations successives. Cette méthode, il. la fois inférieure au point de vue militaire et onéreuse, nous a valu de posséder trop longtemps ces ci flottes d'échantillons » aujourd'hui univcrsellement condamnées, même enfin en France. En m6tne temps que l'homogénéité des escadres devenait une règle définitive, le tonnage et le prix de revient des cuirassés subissaient l'acrroissement que l'on sait. De là la nécessité de répartir les dépenses sur un certain nombre d'exercices, et, partant, celle des programmes navals. Le programme naval est donc la détermiration à l'avance, en vertu d'une loi, du matériel fixe et flottant à créer en une périodr déterminée, embrassant, par la force même des choses, un cycle de plusieurs anDe nos jours, toute marine dont la constj-uction à venir ne repose pas sur un programme ferme se trouve, on peut l'affirmer, dans de nettes conditions d'infériorité, de précarité. Cela est admis chez nous, à l'heure actuelle il ne se trouve plus guère que le parti socialiste pour combattre cette dnr(rine. Mais l'opposition des socialistes est sans portée, puisque, par son principe mome, elle néglige les nécessités des compétitions mondiales pour se préoccuper seulement de l'amélioration du sort de l'individu ce en quoi les faits lui donneront raison, au demeurant, le jour où l'humanité tout entière aura simultanément accepté le socialisme et qu'elle aura de son application une conception uniforme improbable éventualité....