Extrait du journal

La question irlandaise n'est pas encore réliée. Il est à souhaiter qu'une solution interVienne rapidement. C'est une nécessité de guerre. Présentant, à la Chambre des Lords, la proposition de convention de M. Lloyd George, lord Curzon a mis en relief que le fait de la réconciliation avec l'Irlande assurerait à la Grande-Bretagne la sympathie et la coopération sans conditions de toutes les fractions de l'opinion publique américaine et lui donnerait un énorme avantage moral sur l'ennemi à la Conférence de la Paix. Les Etats-Unis attachent à la question d'Irlande une importance dont on se fait difficilement une idée en Europe et particulièrement en Fiance. Nous n'osons pas dire, déclarait tout récemment une personnalité américaine en vue, qu'une Irlande pacifiée serait la victoire, mais une Irlande satisfaite serait un grand pas vers la victoire. » L'explication de l'intérêt extraordinaire que les Américains accordent aux choses d'Irlande s'explique tout nat.urellement quand on sait la place que les Irlandais ont prise et tiennent en Amérique. lis y sont plusieurs millions, et ils y occupent quelques-uns des postes les plus élevés. On ne compte plus les avocats, juges politiciens, maires, représentants au Congrès. évêques, achevêques. cardinaux d'origine irlandaise. Le maire de New-York est un Irlandais et on estimait que dans la dernière Chambre des Représentants, il y avait 173 députés de sang irlandais. Le clergé catholique est irlandais dans sa presque totalité. Un Journaliste français M. Othon Guerlac, nous apprend que l'état-major du parti démocrate, les comités, les machiner et les « bosses sont recrutés parmi les Irlandais. La fameuse organisation politique de New-Yorh, Tanmany, est une institution irlandaise. Il n'y a qu'une rhose que les Irlandais n'ont pas encore conquise aux Etats-Unis c'est la présidence de la République. Encore le secrétaire particulier de M..Wïlson, M. Tumulty, est-il Irlandais....