Extrait du journal

< La lecture n’étant que le fait de prononcer les sons représentés par des signes, et ces signes eux-mêmes ayant été tracés ou écrits pour indiquer les sons émis en parlant, il s’ensuit nécessairement : 1° que les exercices de lecture doivent être précédés d’exercices tendant à rectifier la prononciation; et 2° que les exercices d’écriture doivent commencer par les éléments les plus simples, pour amener peu à peu l’enfant à reproduire les lettres. L’enfant, en entrant à l’école, n’est pas toujours en état de bien prononcer les mots, et son oreille ne sait pas encore démêler les divers sons dont ils se composent. Cette difficulté est si grande, que les hommes parvenus à parler trois ou quatre langues, et dont l’oreille peut être cons. déréecomme très exercée, sont souvent hors d’état de distinguer les syllabes et les sons d’une langue qui leur est étrangère5. A plus forte raison, l’enfant a-t-il besoin d’être habitué à bien entendre et à bien distinguer, et l’on y parvient en l’interrogeant sur des choses familières, représentées autant que possible par des images qu’on lui met sous les yeux. En même temps qu’on exerce l’oreille, on doit fortifier la main de l’élève parties exercices gradués et habituer son œil à suivre et à analyser les traits qu'il doit reproduire. Ces exercices offrent d’ailleurs Iavantage d’apporter de la variété dans le travail des enfants et de permettre à l’instituteur d’occuper une division de son école pendant qu’il donne son attention à une autre....