Extrait du journal

échancrure en coup de hache isole encore ce garrot de la masse montagneuse ; par cette coche se découvre un horizon nouveau : la Denise, Polignac, le plateau de Chatnbeyrac; entre ces lointains et l’arête rocheuse du premier plan on pressent le vide. Le chemin redescend vers le ruisseau, le traverse, fait un coude et remonte le long de la pente opposée vers Saint-Quentin; de nouveau c’est la ravine granitique et les monts du Velay en fond de tableau, l’hori zon tout à l’heure aperçu a disparu; mais le désir de le revoir me fait presser l’allure, quelques mètres à droite du chemin et voici ouvertes à mes pieds les gorges de la Loire quittées à Peyredeyre et dont le ravin péni blement gravi n’était séparé que par la mince crête de Saint-Quentin. Après l’étroit paysage, la dure montée sous le soleil et la chaleur sans air, l’impression de vide et d’espace est immense, mon cheval lui-même, devant cet abîme imprévu,s’étonne, s’émeut un peu et souffle, renifle, puis l’herbe rase qui couvfe cette dépression de l’échine ro cheuse d’un lapis uni, le tente. (A suivre.)...