Extrait du journal

(De noire rédaction parisienne) Paris, 2 mars. — La Chambre va voter (je dis voter, car on ne discute plus) une loi contre la hausse illicite. Hélas ! c’est la hausse LICITE qu’il faudrait pouvoir arrêter ; nous lavons expliqué ici il y a huit jours. M. P. Reynaud a employé la même formule, vendredi, à la tribune parlementaire. Rien n’est plus évident et, en raison des lourdes erreurs commises par le Front populaire, rien n’est plus diffi cile. H y a trois causes profondes de hausse des prix : la montée des ma tières premières dans le monde (20 à 60 %), l’ascension des salaires (15 % dans le textile, 17 % dans la métallur gie, 20 % dans l’automobile, 35 % dans les briqueteries et poteries, etc., etc...), enfin la semaine de 40 heures. Il y a aussi la baisse du franc, indé pendante pour une part de la hausse des prix, agissant toutefois dans le même sens. En fait, la vie va coûter en moyenne 50 % de plus qu’en 1935 et nul ne sait où s’arrêtera le curseur. Que faire ? Qu’ils soient socialistes réformistes comme M. Déat, ou socia listes révolutionnaires comme >1. Belin, secrétaire adjoint de la C.G.T., les hommes qui veulent réfléchir savent parfaitement et disent quand ils sont loyaux que la spéculation n’est pas l’élément principal et déterminant des hausses de prix. Lisez aujourd'hui la « République » et le « Peuple ». Sous la signature de ces deux adhérents au Front populaire, vous apprendrez, si vous ne le savez déjà, que nous som mes obligés d’effectuer « de nombreux...